La goutte d’eau
Rapha-aile, Petit Prince,
Découvre la goutte qui transporte mes mots.
Déchiffre son message
Décode ses présages.
Écoute comme elle lave mon visage de ses maux.
Rapha-aile, Petit Prince,
Poursuis cette goutte qui purifie ma peau
Regarde comme elle voyage
Admire son sillage
Entends comme elle s’enivre et danse à l’allegro.
Rapha-aile, Petit Prince,
Plonge dans ces gouttes qui coulent à grand flot
Révèle les tatouages
Démasque leurs images
Accoste leurs rivages, leurs marées, leurs versos.
Rapha-aile, Petit Prince,
Embrasse la goutte qui fait luire ma peau
Qui reflète le monde, ses âges, ses paysages,
Deviens cette colombe, ce papillon sans cage
Libre à toi la maison, la hutte ou le bateau !
Rapha-aile, Petit Prince,
Tu peux aimer les fous, les sans-noms, les oiseaux !
Goûter aux fruits cachés de ton être sauvage
Oser réaliser d’insensés abordages
En moi tu trouveras un écho à tes mots.
Nathalie AUDIN
9 février 2025
Notes : « La goutte d’eau » raconte l’histoire d’une maman qui s’adressa un jour à moi pour me demander l’écriture d’un poème pour son fils : Raphaël. La simple prononciation de son prénom déclenchait des flots de larmes sur ses joues. Sur sa peau, plusieurs tatouages, plus ou moins cachés ou secrets, évoquaient l’aspiration à sa liberté intérieure qu’elle n’avait pas encore trouvée, de par son obéissance aux injonctions familiales et sociétales. Ceux-ci en particulier : un papillon et une colombe. Par ces mots qu’elle offrirait un jour à son fils, elle souhaitait éclairer les chemins qui mènent au bonheur d’exister, comme ces moments volés qu’elle partageait parfois avec lui, et lui assurer que, quelle que soit sa voie, elle l’aimerait toujours et serait là pour lui. « Petit Prince » évoque ce livre que l’enfant de quatre ans aimait déjà particulièrement.
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